samedi 30 avril 2011

Trois ouvriers

Trois ouvriers sur un chantier taillent des pierres.
Un homme arrive qui demande à chacun ce qu’il est en train de faire.
- Le premier répond : je taille des pierres.
- Le deuxième répond : je construis un mur.
- Le troisième répond : je bâtis une cathédrale.

vendredi 29 avril 2011

Edward Hopper (1882 - 1967) - Morning sun, 1952


Edward Hopper a grandit à Nyach (Etat de New-York). Il s'intéresse à l'art et commence ses premiers dessins d'après nature très jeune. Il part ensuite pour New-York et suit les cours de Robert Henri à la New-York School of Art. Il y rencontre Rockwell Kent, George Bellows et Pène du Bois. Alors que ses camarades parviennent rapidement à vivre de leur art, Hopper en est réduit à donner des cours de peinture et illustre des magazines pendant près de vingt ans. Il réalise pendant cette période de très nombreuses eau-forte.
Il rencontre enfin le succès en 1923. Hopper vend sa première toile à un établissement public et se marie l'année suivante à Joséphine Verstille Nivision.
Son succès grandit rapidement alors que les critiques voient en lui "l'essence même du style américain" : honnête, virile et austère. En 1933, une exposition organisée au MoMA (Museum of Modern Art de New-York) lui est consacrée.
Hopper est attentif à l'évolution de la société américaine. Son oeuvre, à travers les paysages ruraux et urbains dresse un portrait de la classe moyenne, à la fois laborieuse, authentique et solitaire.

jeudi 28 avril 2011

Un soleil, une fleur et ta main argentée,
Une idée qui s’envole, un nuage la recueille
Et souffle dans tes yeux l’amour et la beauté,
Le refrain du bonheur à qui l’on fait accueil,
La mélodie bleutée, la poésie en herbe,
Celui qui voyage de vallées en collines,
Qui cherche dans ton cœur l’inspiration du verbe,
Chemins de rivières qu’un sourire illumine.

mercredi 27 avril 2011

Arnold Böcklin (1827 - 1901) - L'île des morts, 1883 (version de Berlin)


Artiste suisse, Arnold Böcklin passe une grande partie de sa vie en Italie. Peintre, dessinateur, graveur et sculpteur, son œuvre est foisonnante et représentative du symbolisme allemand, entre mythes et modernité. Il fait partie, aux côtés de Hans von Marees, Max Klinger et Franz von Stuck des "Deutsche Römer", ces "Romains allemands" qui puisèrent dans l'antique la matière de leur imagination.
Arnold Böcklin peint en effet tout au long de sa carrière des centaures, des faunes et des nymphes sous forme de figures monumentales à la fois fantastiques et réalistes (parfois même comiques, comme dans la toile Dans le jeu des vagues, de 1888, où de grasses nymphes batifolent avec des centaures libidineux). Le peintre situe ces scènes dans des paysages réels qui représentent pour lui une idée mythique de la nature, synonyme de plénitude sereine (Pan dans les roseaux, 1859) ou d'angoisse irrationnelle, comme dans Ruine au bord de la mer (1880) ou Le Silence de la forêt (1885).
Son œuvre la plus célèbre, emblématique du symbolisme, est une vision terrible de la mort. A partir de 1880, Arnold Böcklin va peindre cinq versions différentes de L'Ile des Morts, paysage marin dans lequel une frêle embarcation mène vers une île mystérieuse un personnage drapé dans un linceul. Cette confrontation directe avec la mort se retrouve dans deux autres toiles majeures, l'Autoportrait avec la Mort au violon (1872, ill.), et La Guerre (1896), réminiscence de l'iconographie médiévale des Quatre Chevaliers de l'Apocalypse, annonciatrice des désastres à venir au siècle suivant.

Inattendu

La force de celui qui n’a pas d’ambition est phénoménale. Il n’a rien à gagner, il n’a rien à perdre. Il ne fait pas de faute de stratégie, il n’en a pas. Il avance sans crainte, sans pression aucune. Sa motivation est liée seulement à son souci permanent de rendre sa tâche la moins lourde possible. Il n’est un danger pour personne, il n’a donc pas de prédateur. Son regard sur les autres est plein de commisération et de mansuétude, voire d’ironie. […] Il est transparent pour les autres, il peut parfois être considéré avec pitié … Erreur fondamentale, car il sera sans doute le seul survivant. (Solange de Carrere, Noisiel, Ca va mieux en le disant, Télérama n° 2866, 15 décembre 2004)